11 décembre 2017

LE SECRET DE LA MANUFACTURE DES CHAUSSETTES INUSABLES, ANNIE BARROWS





"Cher Ben, si j'assassine un communiste, serai-je acquittée pour homicide légitime ? Layla 
Chère Layla, Si tu assassines un communiste, il est probable qu'on te décernera la médaille du Congrès. Ben"

♥♥♥♥
Un plaisir de retrouver la plume d'Annie Barrows, une belle histoire de famille avec des personnages attachants. Malgré cela, on pourrait peut être reprocher quelques longueurs mais là encore, je trouve que c'était nécessaire et ça a même été parfois un atout!







Été 1938. Layla, jeune citadine fortunée, refuse le riche parti que son père lui a choisi et se voit contrainte, pour la première fois de sa vie, de travailler. Recrutée au sein d’une agence gouvernementale, elle se rend à Macedonia pour y écrire un livre de commande sur cette petite ville. L’été s’annonce mortellement ennuyeux. Mais elle tombe vite sous le charme des excentriques désargentés chez lesquels elle réside, les Romeyn. Autrefois propriétaire de la manufacture, cette famille a une histoire intimement liée à celle de la ville. De soupçons en révélations, Layla va changer à jamais l’existence des membres de cette communauté.


J'avais énormément apprécié "Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates", et le mouton que je suis a forcément voulu se procurer le nouveau roman de cette auteur. Non pas parce que le résumé me tapait à l’œil, mais parce qu'à mon sens, elle ne pouvait nous proposer qu'un roman à la hauteur du premier. Je crois bien que ce qui m'attire le plus chez cette auteur, ce sont les titres a rallonge et assez étrange mais amusant, c'est en quelque sorte sa petite marque de fabrique, et je n'ai pas souvent besoin de me référer au synopsis pour me dire que ce livre pourrait être une bonne découverte. 

Je ne m'étais pas trompé pour le premier roman de cette auteur que j'ai lu, et je n'ai pas non plus été déçue par ce dernier, bien qu'un chouïa moins emballée. Et cela, certainement à cause de certaine longueur pendant une bonne moitié du roman. On pose le décor : Macédonia, un village qui m'a beaucoup plus par son aspect simplet et typique. Ce type de bourgade où tous se connaissent, qui attire peu l'attention. Ensuite les personnages se mêlent peu à peu au récit : les jumelles, des phénomènes, des petites boules d’énergie pleine de vivacité, Felix bien évidemment, Layla, Jottie, Willa et Bird, tout une palette de personnage qu'on apprend à connaitre au fil de l'histoire, pour qui on commence à déceler des aspects un peu sombre. Mais voilà ce beau petit monde et le décor implanté, que l'intrigue peine à pointer le bout de son nez. On ne comprend réellement où Annie Barrows veut nous emmener avant d'atteindre le dernier quart du récit, le reste ne m'a pas parut spécialement inutile, loin de là, en vérité il était assez nécessaire de se pencher autant sur les personnages et leur histoire qui leur est propre pour saisir la fin du livre.

Un grand nombre de secrets de famille mais aussi beaucoup de mystères sont mis en lumière ici, on découvre peu à peu que sous ces personnages poignants se cachent bien des secrets qu'ils ne souhaitent pas laisser resurgir. Se refermant sur eux, ils tentent de contenir ce lourd passé sans communiquer leur peine. Peu à peu, ils nous paraissent alors un peu plus humain, la gentillesse et la bonté naturelle de Jottie mêlée à ses douloureux souvenirs, les traits séducteurs et mystérieux de Felix ternit sous certains mensonges... Layla, que j'avais jugé un peu cruche lors du début de l'histoire s'est petit à petit affirmée, on prend alors part à toutes ces révélations sous le point de vue de ces deux dernières mais également de Willa, jeune fille curieuse et maline. 

Ce qui, à mon sens, caractérise ce roman ce sont les liens forts qu'entretiennent les personnages entre eux. Élément clé de cette histoire, ils sont si unis, si présents, solidaire entre eux. Touchant, drôle, c'est ici une très belle (et grande) fratrie dont il serait trop long d'énumérer les noms. Nous sommes complètement immergé au cœur de cette famille qui nous parait un peu plus familière au fur et à mesure des révélations. 

Du fait que j'ai lu "Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" (dernière fois que je le cite, bien trop long à écrire, mon clavier s’essouffle!), je pense que je ne peux m’empêcher de comparer ces deux histoires et chacune à ses points forts. Ici, on dépeint davantage le quotidien de cette grande famille et je ne sais pas trop quoi en penser, autant parfois j'ai beaucoup apprécié ces petites banalités qui m'on permis de me familiariser avec les personnages, tandis que d'autre fois j'avais hâte de savoir où l'auteur voulait nous mener. J'ai tout de même dans l'ensemble beaucoup apprécié ma lecture car j'en garde encore maintenant de très bon souvenirs et je n'hésiterais pas a me jeter de plus belle sur le nouveau roman d'Annie Barrow (en croisant les doigts pour que son prochain titre soit encore plus farfelu)!

696 PAGES  — JUIN 2016 — EDITION 10/18

2 commentaires:

  1. J'avais également aimé Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates et celui-ci me tente. D'accord avec toi pour les titres ^^

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    1. S'il t'a plu, il ne faut pas hésiter à se lancer, on retrouve bien la plume de l'auteur ;)

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